Communiqué de presse au sujet de la demande d'évacuation des Roms et des gens du voyage par le Maire de Carrières-sur-Seine

Publié le par Michele Vitrac Pouzoulet

Communiqué de Michèle Vitrac-Pouzoulet

Conseillère régionale d’Ile-de-France,

Conseillère municipale du Mesnil-le-roi.

Le 25 août 2010

REACTION SUITE AU COMMUNIQUE DU MAIRE DE CARRIERES-SUR-SEINE

 

Depuis le début de l'été, nous assistons à une  dérive sécuritaire orchestrée par l'Elysée, la cible étant en ce mois d'août  la population Rom.
La peur de l'autre, vieille recette ne change rien pourtant cette fois-ci  à la cote de popularité de Nicolas Sarkozy qui reste au plus bas dans les sondages...
Après la haine de l'immigré, on nous joue la haine des Roms qui établiraient leurs camps de façon illégale sur nos communes.
Ce qui n'est pas rappelé en revanche, c'est l'obligation faite aux communes d'établir des aires d'accueil destinées aux gens du voyage.
Et ce sont ces élus-la, qui ne respectent pas leur obligation d'accueil qui s'insurgent contre des campements dits sauvages !

J'en veux pour preuve le maire de Carrières- sur-Seine qui appelle cette semaine, par voie de presse, à l'évacuation du camp de Roms, installé depuis des années en limite de sa commune, sur le territoire de la commune voisine de Bezons.
Il n'y a aucune aire d'accueil de prévue à Carrières-sur-Seine qui s'est d'ailleurs empressée de transférer cette compétence à  la communauté de communes de la Boucle de la Seine (CCBS) à laquelle elle appartient; depuis juillet 2005 la CCBS a en projet 2 aires d'accueil en attente  de réalisation


Ne devrait-on pas se poser plutôt la question de municipalités citoyennes?

La municipalité de Conflans Sainte-Honorine, une voisine, a, quant àeaa elle réalisé une aire d'accueil de 12 places conformément a la loi.
Le maire de Carrières-sur-Seine  ne devrait-il pas d'abord remplir son obligation d'accueil, avant de dénoncer l'occupation illégale de la commune voisine?
Quel zèle mis à dénoncer le danger encouru par le collège voisin du campement, quel empressement à stigmatiser une population dont les enfants sont scolarisés dans les écoles de la municipalité sur laquelle leur campement est établi et ou, par ailleurs, ce campement fait l'objet d'un projet d'intégration?

L'élu carillon ne devrait-il pas plutôt se remémorer et  mettre en application la devise Liberté, Egalité, Fraternité inscrite au fronton de sa mairie rappelant, s'il en était besoin le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales?

Il est plus que temps d'arrêter ces oppositions de population les unes aux autres, de retrouver le vivre ensemble dans le respect et la dignité de tous qui a toujours fait la fierté de notre pays et qui devrait être le souci premier des éluEs de la République.

Michèle Vitrac-Pouzoulet.

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